Cannabis consommation et dangers
Cannabis consommation et dangers
Cannabis et santé
Les cannabinoïdes dans la plante
La consommation de Cannabis: On recense plus de soixante cannabinoïdes dans les différents cultivars de chanvre. Le tétrahydrocannabinol (THC), le cannabidiol (CBD) et le cannabinol (CBN) sont les plus répandues. Leur biosynthèse se fait dans des glandes spécialisées présentes sur toutes les parties aériennes de la plante. Le développement de ces glandes débute avec la formation des bractées. Les facteurs régulant la production de cannabinoïdes ne sont que partiellement connus. Bien qu’il soit prouvé que le stress environnemental augmente de manière importante la quantité de Δ 9-tetrahydrocannabinol (Haney and Kutscheid, 1973; Coffman and Gentner, 1975), une théorie plus générale est que les aspects qualitatifs dépendent de la génétique de la plante et que les aspects quantitatifs sont influencés par des facteurs environnementaux (Fairbairn and Liebmann, 1974 ; Latta and Eaton, 1975). Les cannabinoïdes jouent le rôle d’agents défensifs, contre la dessiccation, les parasites, les UV-B et les microbes.
Cannabis consommation: Usage médical
De nos jours, dans les pays où il est autorisé, le cannabis médical est employé dans une très grande variété de maladies et de pathologies, comme:
- Nausées et vomissements
- Anorexie et cachexie
- Spasmes
- Troubles du mouvement
- Douleurs
- Glaucome
- Épilepsie
- Asthme
- Dépendance et état de manque
- Symptômes psychiatriques
- Maladies auto-immunes et inflammations
- Insomnies
Formes pharmaceutiques
Le cannabis existe sous plusieurs formes médicales, dont la disponibilité dépend de la législation du pays où il est autorisé :
- Bedrocan Bediol Bedrobinol : formes naturelles prescrites pour les traitements des nausées et des vomissements liés à la chimiothérapie, ainsi que pour stimuler l’appétit chez les malades du sida. Ces médicaments présentent des niveaux de tétrahydrocannabinol (THC) et de cannabidiol (CBD) en quantités différentes ;
- Marinol (tétrahydrocannabinol) : prescrit pour les traitements des nausées et des vomissements liés à la chimiothérapie, ainsi que pour stimuler l’appétit chez les malades du sida ;
- Cesamet (nabilone) : prescrit pour les traitements des nausées et des vomissements liés à la chimiothérapie ;
- Sativex : prescrit comme anti-douleur pour la sclérose en plaques.
Il peut aussi être prescrit à l’état naturel afin d’être consommé fumé, ou par inhalation de vapeur de THC (tétrahydrocannabinol) sublimé, et là encore sa prescription la plus courante reste relative aux malades en phase terminale.
Propriétés thérapeutiques
De nombreuses études- plus ou moins significatives – existent ou sont en cours sur ses qualités thérapeutiques.
- Il est question de propriétés :
- analgésiques : malades en phase terminale et pour les douleurs chroniques sur lesquelles les traitements traditionnels sont trop forts : en termes d’effets ou d’effets secondaires ;
- relaxantes et somnifères : malades en phase terminale ;
- anti-spasmodiques : sclérose en plaque, épilepsie ;
- anti-vomitives : traitement des effets secondaires de la chimiothérapie ou d’autres traitements lourds ;
- stimulant l’appétit et redonnant du plaisir à manger : lutte contre la cachexie (maigreur extrême) et favorise la prise de poids ;
- broncho-dilatatrices : asthme ;
- vaso-dilatatrices : glaucome.
- D’autres études suggèrent que le cannabis pourrait être :
- une alternative efficace pour traitement de l’Hyperactivité et des Troubles Déficitaires de l’Attention (TDAH) : ces dernières années, les chercheurs ont découvert que le système endocannabinoique humain est impliqué dans la modulation du système dopaminergique (voir dopamine). De ce fait, les cannabinoides deviennent une alternative pharmacologique possible aux psychostimulants (Ritaline, Concerta) généralement prescrits pour le traitement des symptômes chroniques de cette pathologie.
- une alternative efficace pour le prurit cholostatique réfractaire ;
- un agent thérapeutique contre des maladies neuro-dégénératives et la dystonie (perturbation du tonus musculaire) tels que la maladie de Parkinson ou le syndrome de Tourette ;
- un agent anti-prolifératif : rémission de tumeurs cancéreuses au cerveau (ainsi que ralentissement de la progression de certains cancers du poumon, sein et de la leucémie) ;
- un agent inhibant les sécrétions d’acide gastrique et pouvant jouer un rôle favorable sur la prévention des ulcères ;
- un agent améliorant les troubles comportementaux des patients atteint de la maladie d’Alzheimer.
- un agent protecteur du système de compression mémorielle et de l’ accès à la mémoire générale.
Usage psychotropique
Le chanvre est largement utilisé pour les propriétés psychotropes induites notamment par la présence de tétrahydrocannabinol (THC). C’est le cas essentiellement de trois des quatre sous-espèces qui peuvent être consommées directement après la récolte :
- cannabis sativa ;
- cannabis indica ;
- cannabis afghanica.
La sous-espèce Cannabis ruderalis, essentiellement cultivée pour la production de chanvre textile, ne contient pas suffisamment de THC pour provoquer des effets psychotropes. Elle n’est utilisée par les cultivateurs de cannabis que pour effectuer des croisements en vue d’obtenir une meilleure résistance et une floraison plus précoce.
Actuellement, presque tous les cultivars utilisés pour l’auto-consommation sont des hybrides de ces quatre espèces. Pour la production d’hybrides, les sous-espèces cannabis indica et cannabis sativa sont essentiellement utilisées.
Modes de consommation
Exemple de « tête » de cannabis. Un morceau de haschich
Le cannabis peut se présenter sous différentes formes :
- fleurs séchées femelles (5-15 % THC) (qui forment les « têtes » ou « cocottes »), appelées « marijuana », ou des feuilles séchées (habituellement, les feuilles de la couronne fleurie des plantes femelles, appelées « feuilles de manucure ») ;
- huile de cannabis (60-80 % THC), concentré issu d’une extraction à l’aide de solvants (généralement solvant apolaire car le THC est soluble dans ceux-ci). Les feuilles sont mélangées au solvant pendant quelques minutes puis retirées par filtration. Le solvant est ensuite évaporé pour laisser apparaître l’huile ;
- pollen (~30 % THC), aussi appelé skuff, appelé ainsi par analogie avec le pollen des botanistes mais qui n’a en réalité rien à voir : le vrai pollen de la plante, poussière jaune produite par les pieds mâles au moment de leur reproduction, ne contient pas de substance active. Il s’agit ici de la poudre résineuse obtenue en battant des ballots de tissus remplis de fleurs de cannabis (têtes). La poudre ainsi récupérée, est ensuite compactée en bloc, ce qui donne le haschich, souvent « coupé » avec différents produits (paraffine, etc.) afin d’en augmenter le volume et le poids, avec pour effet une diminution de la concentration en THC.
Joint en train d’être fumé
Le cannabis est généralement consommé avec du tabac dans des cigarettes artisanales appelées « joints » ou « pétards ». D’autres modes de consommation existent : – pipe, chillum, etc., avec ou sans tabac ; – « bang » (ou « bong »), une pipe à eau à travers laquelle la fumée est refroidie et filtrée avant d’arriver aux poumons : la quantité aspirée est plus importante et les effets plus rapide et plus intenses qu’avec un joint ; – gâteaux (« space cakes ») : les effets mettent plus longtemps à venir et ce mode de consommation demande des quantités plus importantes car une partie du THC est détruite par les enzymes de l’estomac[réf. souhaitée] ; – vaporisation : ce mode de consommation, comme les gâteaux, ne présente pas les dangers liés aux produits de combustion cancérigènes : goudrons, oxyde de carbone, etc. Par ailleurs la quantité de cannabis nécessaire est moins importante car le THC n’est pas détruit par la chaleur de la combustion. C’est le mode de consommation cannabis privilégié par les utilisateurs de cannabis à des fins thérapeutiques.
Rapport Roques / comparaison avec d’autres substances
En 1998, Bernard Roques, un professeur français membre de l’Académie des sciences, présente une approche globale considérant à la fois les propriétés pharmacologiques des produits psychotropes et les problèmes et risques sanitaires et sociaux liés à la consommation de ces produits.
Ce tableau est un extrait du tableau publié à la page 182 du Rapport sur la dangerosité des produits par le professeur Bernard Roques et adressé au Secrétaire d’État à la Santé de l’époque, M. Kouchner, à l’issue des Rencontres Nationales sur l’Abus de drogues et la toxicomanie (France, juin 1998).
Héroïne (opioïdes) |
Alcool | Tabac | Cocaïne | Psycho- stimulants |
Benzo- diazépines |
Canna- binoïde (Chanvre et dérivés) |
|||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Dépendance physique |
très forte | très forte | forte | faible | faible | moyenne | faible | ||
Dépendance psychique |
très forte | très forte | très forte | forte mais intermittente | moyenne | forte | faible | ||
Neurotoxicité | faible | forte | nulle | forte | forte | nulle | nulle | ||
Toxicité générale |
forte¹ | forte | très forte | forte | forte | très faible | très faible | ||
Dangerosité sociale |
très forte | forte | (cancer) | très forte | faible (exceptions possibles) |
faible² | faible | ||
1: nulle pour méthadone et morphine en usage thérapeutique2: sauf conduite automobile où la dangerosité devient alors très forte |
Le professeur Nordmann, membre de l’Académie nationale de médecine, a en 2003 déclaré dans un rapport fait au Sénat que l’indication « neurotoxicité : 0 » concernant le cannabis dans le tableau récapitulatif du rapport Roques était une erreur, qui contredit d’ailleurs constats faits dans le reste du document.
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